Étude ASIA : profil évolutif de l’ASthme Induit par l’exercice dans les Armées - 11/01/17

L’asthme induit par l’exercice concernerait 90 % des asthmatiques. La prévalence dans la population générale semble liée au niveau d’activité sportive. En revanche, le profil évolutif de cette affection est mal connu, alors qu’elle entraîne actuellement une inaptitude à l’engagement dans les forces armées. Nous présentons une cohorte prospective qui évalue l’évolution du bronchospasme induit par l’exercice (BIE) chez de jeunes engagés soumis à des séances de sport intensives durant l’année suivant leur incorporation.

Cohorte monocentrique interventionnelle avec un suivi de 1 an. Critères d’inclusion : militaires majeurs présentant à l’incorporation un BIE prouvé par test d’hyperventilation isocapnique (THI). Modalités de suivi : THI, questionnaire, tests cutanés, spirométrie, radio-thorax à j0, THI questionnaire à 6 mois, contact téléphonique à 1 an. Analyse statistiques : données présentées avec IC à 95 %, nombre de sujets nécessaires : 100. Critère principal de jugement : aggravation du BIE défini par une augmentation>25 % de la chute du VEMS ou un raccourcissement de plus de 2 min du délai avant chute de 10 % du VEMS. Critères secondaires de jugement : taux de patients présentant un THI négatif à 6 mois, détermination des facteurs aggravant ou améliorant le BIE (tabagisme, atopie, présence d’un asthme sous-jacent et gravité de celui-ci, caractéristiques démographiques), retentissement professionel (missions extérieures, unité intégrée, limitation des activités sportives).

Entre le 31 janvier 2014 et le 21 mars 2016, 25 patients ont été inclus (4 femmes et 21 hommes, âge entre 18 et 30 ans). Parmi ceux-ci, 12 seulement ont terminé le suivi. Dans cette présentation, nous détaillons les résultats en termes de variabilité du THI à 6 mois en les reliant au niveau d’activité physique de chaque patient. Au moment de la rédaction de ce résumé, l’analyse des données est toujours en cours.

Cette étude est la première à s’intéresser à une population de jeunes patients devant brutalement augmenter leur niveau d’activité physique. Les résultats préliminaires semblent montrer que ce changement de mode de vie n’a pas de retentissement à court terme sur le bronchospasme induit par l’exercice.